Le chewing-gum, bon ou mauvais ?

Le chewing-gum est un excellent, le chewing-gum remplace le brossage de dent en fin de repas, le chewing-gum réduit le stress… Nombreuses sont le vertus conférées au chewing-gum et donc les tentations d’en consommer régulièrement. Mais toutes ces bienfaits sont-ils réels ? Avant d’en consommer à tout bout de champ, examinons de plus prêt les effets réels de bout de gomme !

Le chewing-gum : définition

Confiserie universelle d’origine américaine composée d’une gomma à mastiquer et d’une solution sucrée aromatisée principalement à la menthe. La première pâte à mâcher le fût par les Mayas, le chicle, sève du sapotier prélevée de la même manière que le latex des hévéas puis mise à sécher. Cette chicle fut envoyé aux Etats-Unis et remplaça rapidement la paraffine qui était mâchait jusque là. Aujourd’hui le chewing-gum est fabriqué avec des résines imbibées de glucose et de sucre glace aromatisé ensuite à diverses saveurs.

Le chewing-gum est donc composé de la gomme de base, d’arômes, de colorants, de conservateurs et de sucres ou plus fréquemment aujourd’hui d’édulcorants. En effet 95% des tablettes et dragées commercialisées en France sont « sans sucre » mais avec édulcorants : xylitol, sorbitol et maltitol. Ce sont des édulcorants de la famille des polyols qui possèdent un pouvoir sucrant inférieur ou égal à celui du saccharose (sucre blanc de table) mais présentant l’avantage d’être moins caloriques (1,5 à 3Kcal contre 4Kcal pour le sucre blanc).

Le chewing-gum : bon ou mauvais ?

Les chewing-gum ne sont ni tout blanc, ni tout noir, mais leur mauvais côtés sont un peu plus nombreux que les bons. Pour revenir sur les édulcorants, leur valeur énergétique est en effet moins important que les autres sucres à cause d’une digestion partielle par notre organisme au niveau de l’intestin, ainsi une consommation excessive peut engendrer un effet laxatif voir même des diarrhées pour les personnes au transit intestinal rapide ou souffrant du syndrome du côlon irritable. Pour éviter les troubles intestinaux il est conseillé de ne pas consommer plus de 70g par jour de xylitol et plus de 20g par jour de sorbitol ou de maltitol. Les chewing-gum sans sucre contiennent entre 60 et 70g de polyol pour 100g de produits, un chewing-gum pesant 2g, mieux vaut ne pas en consommer plus de 10 par jours.

Par ailleurs le chewing-gum peut gêner la digestion, la mastication de cette confiserie entraîne la production de salive, qu’on avalera accompagnée d’air ce qui pourra créer des ballonnements et des flatulences. De plus les polyols fermentescibles augmentent les symptômes du syndrome du côlon irritable. En revanche, après une opération chirurgicale l’effet de la mastication stimulerait l’ensemble du système digestif, notamment les intestins, ce qui permettrait d’accélérer la reprise du transit.

La mastication du chewing-gum entraîne d’autres troubles, tout d’abord au niveau de la mâchoire, le geste mécanique et répété crée un resserrement des muscles de la mâchoire et de l’articulation pouvant conduire à des maux de tête et des douleurs aux dents et aux oreilles. Ensuite au niveau digestif, la mastication est le signal déclencheur de la mise en route de la digestion, cependant rien n’arrive dans l’estomac et donc le corps ne comprend pas, la sensation de satiété apparaît puis l’organisme va vouloir se manque de calorie en demandant plus de nourriture au repas suivant ou en entraînant des grignotages. Enfin au niveau de l’hygiène bucco-dentaire, la mastication produit de la salive qui « balaye » la bouche et favorise l’élimination de la plaque dentaire pouvant créer des caries et sur langue de molécules soufrées responsable d’une mauvaise haleine. Le bicarbonate contenu dans la salive neutralise le pH de certains aliments, associé au xylitol qui empêche la fermentation des bactéries, la mastication de la pâte à mâcher sans sucre limitera la création de la plaque dentaire. Mais le chewing-gum ne remplace pas l’effet du brossage interdentaire de la brosse à dent qui reste indispensable pour une dentition en parfait état.

Le chewing-gum : idées reçues

. Avaler un chewing-gum est dangereux pour la santé ?  Non car il sera rejeté dans les selles avec les autres déchets non digestibles, cependant l’ingurgitation d’un nombre important de chewing-gum chez l’enfant peut dans de très rare cas provoquer une occlusion intestinale.

. Le benzoate de sodium (E 211) conservateur contenu dans le chewing-gum rend hyperactif ? Aucune études scientifiques ne tend à confirmer cette accusation.

. La mastication du chewing-gum favorise la concentration et la mémorisation ? Plusieurs études attribuaient au chewing-gum un effet positif sur la mémoire en augmentant le flux sanguin jusqu’au cerveau, mais une étude récente montrait au contraire que la mastication distrayait les sujets dans leur tâche d’apprentissage.

En résumé, mâcher un chewing-gum de temps à autres pour le plaisir du goût et en petite quantité ne pose pas de problèmes majeurs pour la santé ou la digestion. Cependant il faudra éviter de le consommer avant le repas ou en l’utilisant comme coupe-faim et il ne pourra remplacer le brossage bi-quotidien conseillé par les dentistes. Donc comme tout autre aliment avec modération !